• 01.34.50.09.78
  • snlafrette@free.fr

Remontons sous la pluie , ou le rangement des dériveurs, ce 18 novembre

Remontons sous la pluie , ou le rangement des dériveurs, ce 18 novembre

Malgré la pluie persistante qui marquait ce sombre samedi , une dizaine de sociétaires courageux et non dépressifs procédèrent le matin au rangement du hangar et à la remontée des premiers lasers.

Ces volontaires étaient d’autant plus méritants que les viennoiseries promises autour du café préparatoire psychologiquement indispensable à notre démarrage, restaient désespérément virtuelles.

Ce n’était pas faute de bonne volonté de la part du chargé de mission es croissants,mais les boulangeries pressenties étaient encore inexplicablement fermées à l’heure de nos débuts pour une fois très matinaux.

De sombres silhouettes encapuchonnées comme des pénitents s’étaient attelées à de blanches coques de lasers, pour patauger péniblement sous une pluie battante, le long d’un quai glissant, léché par une Seine pleine de sédiments dotée de sa triste couleur de crue.

Pour se remettre , et parer d’éventuels gestes désespérés dans ce sinistre décor , les plus hautes autorités du club avaient prévu pour les survivants une dégustation d’un vin de saison le fameux beaujolais, aux alentours de midi . Cette initiative de salubrité publique, alliant les bienfaits d’une cellule d’assistance psychologique et d’une légitime propension à réduire les excédents viticoles, fut particulièrement appréciée par nos « sociétaires de l’extrême » . Ces derniers levèrent leur verre avec entrain en trouvant au contenu d’improbables saveurs de framboise, de chou-fleur, d’ananas, de cerise, de banane ou d’artichaut selon leurs convictions .

Une fois de plus , dans ces circonstances, on peut qualifier la pause déjeuner de meilleur moment de la journée, ce qui peut laisser penser que la plaisance pourrait finalement se limiter aux seuls repas.

L’après midi riche d’une vingtaine d’autres participants , permit d’accélérer l’action et d’évacuer vers les hauteurs plus sures du hangar, le reste des dériveurs . Quelques propriétaires participatifs et plein de bonne volonté, avaient bien retenu la date de remontée des bateaux, mais se trouvèrent fort dépourvus en s’apercevant que dans leur poche, la clé du cadenas n’était plus …Une fois de plus, le coupe boulon du club s’avéra un investissement précieux pour briser les chaines qui retenaient leur frêle esquif à la merci des crues.

Benoit et sa joyeuse troupe de l’ Open Bic, avaient fait preuve d’une efficacité redoutable en bouclant le rangement des bateaux en trois quarts d’heure , ce qui fait que la dite joyeuse troupe , très provisoirement inoccupée, fut très vite chargée d’une autre mission , le bouclage des gilets de sauvetage bien au chaud dans la salle . Après quoi , une bonne séance de matelotage s’imposa dans le club house chamboulé pour occuper nos plus jeunes éléments en panne d’activité, mais pas vraiment d’hyper activité. « La salle est sinistrée! » constata un ancien du club doté d’une diction parfois un peu lente, en s’égouttant , prudemment réfugié derrière le bar, effaré par cet amas de gilets de sauvetages, d’enfants bruyants , de voiles et de mats répartis dans un savant désordre dans tous les coins .

Les plus courageux, je devrais dire , les meilleurs d’entre nous trempés jusqu’aux os, avaient commencé à prendre un peu d’avance sur la semaine suivante , en démâtant les premiers vent d’ouest sous une pluie drue , afin de pouvoir évacuer plus vite les bateaux , si jamais la Seine accélérait sa crue.

Faut vous dire que le fleuve était monté de vingt bons centimètres depuis le matin, que la dalle était à nouveau sous l’eau et que de méchants souvenirs de montée rapide des eaux obscurcissaient nos habituelles visions d’avenir radieux d’après beaujolais.

Il fut donc convenu de profiter de l’accalmie météo du lendemain matin, traduire de la pause momentanée du déluge, pour démâter les derniers Vent d’ouest .

Pas de fausse note lors de cette matinée mémorable car ensoleillée, accompagnée cette fois des viennoiseries promises en 3D autour du café , pour agir . Les huit présents eurent le temps en deux heures de démâter les bateaux et de ranger les mats dépouillés de leurs barres de flèches sur les racks prévus à cet effet.

Un grand merci aux 34 présents de cette mémorable fin de semaine et rendez vous samedi prochain 25 novembre à 9 h 30 pour la suite logique des événements, c’est à dire la remontée des Vent d’Ouest .

François