Remontée des bateaux du samedi 22 novembre

Remontée des bateaux du samedi 22 novembre

Comme chaque année en cette fin novembre, le quai a été vidé de la presque totalité de ses embarcations en prévision des crues hivernales.

Dès 9 heures du matin dans un brouillard à couper au couteau , quelques silhouettes fantomatiques s’affairaient déjà pour préparer la remontée des lasers en les débarrassant de leur chaîne et de leur taud.

Un bon café accompagné de croissants offerts par Jean Yves , autour de notre bar favori a ensuite permis de galvaniser les troupes pour le reste de la matinée .

Avec une quinzaine de présents le matin, nous avions déja remonté la presque totalité des dériveurs.

Le succès de fréquentation populaire du matin ne s’étant pas démenti, il ne restait plus l’après midi , après l’empilement traditionnel des lasers qu’à démâter et remonter les vent d’ouest, ce qui n’était pas initialement prévu, mais fut tout de même rondement mené.

Le froid était toujours là, mais pas la pluie, ce qui constitue un gros plus pour le moral des troupes, et Benoit comme un métronome remorquait les Vent d’ouest à la chaîne avec sa bonhomie et son efficacité habituelle.

Malgré les plans et les photos des années précédentes témoignant de notre génie unanimement reconnu du rangement et de l’organisation dans un espace restreint, chaque nouvelle rentrée apporte toutefois du changement dans la mesure où le nombre de bateaux remontés n’est jamais identique ,et dans la mesure également, où le degré de préparation et de réflexion autour du bar du club est plus abouti.

Il y a donc toujours , pour le plus grand plaisir de quelques anciens, un rien blasés, voire un tantinet goguenards, et pour l’agacement de quelques perfectionnistes bardés de certitudes , quelques tâtonnements, symbolisés par des déplacements successifs de nombreux lasers empilés sur roulettes, avant d’arriver au meilleur du stockage.

Cette atteinte du Graal est inévitablement précédée , puis accompagnée de propos désobligeants , de commentaires désagréables , voire d’aigres polémiques de la part des participants aux manœuvres.

Celui qui remarque l’erreur initiale, erreur dont il est d’ailleurs parfois responsable, il faut bien en convenir, doit donc faire preuve d’un certain talent oratoire, où se mélangent mauvaise foi et force de conviction pour permettre le triomphe du placement idéal guidé par le bon sens et par nos bras musclés.

Notons bien que ce samedi, grâce à la subtile préparation en amont des locaux effectuée par notre remarquable équipe d’entretien, (le fait que j’en fasse partie ne saurait en aucun cas atténuer l’objectivité du compliment ), et à la très bonne participation des membres du club , une quarantaine de personnes , nous avons pu réaliser en un samedi ce qui nous en demandait deux autrefois. Pour prendre la dimension du problème, il faut savoir qu’il y a quand même une quarantaine de bateaux à stocker dans le hangar , une douzaine dans l’enclos et sur la terrasse, deux en haut de la grande descente et trois encore en réparation dans les locaux ex vie du fleuve.