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Retour vers le futur de la plaisance : régate des bateaux de collection à la BNO le 11 octobre 2009

Retour vers le futur de la plaisance : régate des bateaux de collection à la BNO le 11 octobre 2009

Dans le cadre de sa formation de moniteur de voile, l’ami François Maréchal, président honoraire de la  section belle plaisance des SNF a eu la bonne idée d’organiser une régate de bateaux de collection, à savoir de dériveurs conçus avant 1975 à Verneuil sur Seine.
L’idée a eu du succès puisque 25 équipages propriétaires passionnés de ces  chères vieilles choses flottantes  ont répondu à son appel le dimanche 11 octobre sur le plan d’eau de la BNO. Il y avait en grand nombre des « Vaurien » et leurs cousins les « Mousse », quelques 420 (un peu traficotés parfois),  et 470, un superbe  caneton d’Eugène Cornu modèle 1957, quelques raretés en polyester typiques des années 60 au design plus ou moins réussi, mais aussi 2 splendides Sharpies, un magnifique Snipe, un incomparable « Flying Dutchman » sans compter les inoxydables « Yole Ok « et autres « Europe ».
Le tout  représentait une bonne cinquantaine de passionnés venus parfois de fort loin car il y avait là par exemple  l’élite des navigateurs collectionneurs de  l’Auvergne toujours demanderesse depuis la plus haute antiquité  de façades maritimes.
Le beau temps était au rendez vous, enfin, cela veut dire que les nuages n’ont pas amené la pluie, et un petit vent sympathique fut au rendez vous pour assurer un déroulement correct des 4 manches à suivre de cette régate très sixties mâtinée d’années 30.
Naviguer sur des bateaux anciens, c’est d’abord une affaire de passionnés qui ne rechignent pas à manier les outils traditionnels tout en utilisant sans vergogne les outils de communication électronique les plus modernes  pour assouvir et partager leur passion.
Généralement le collectionneur  qui est d’abord un bricoleur, puis au fil du temps   un artisan, passe plus de temps à réparer ou restaurer son bateau qu’à naviguer avec  une fois ce dernier presque terminé. Dans ce genre de régate ou de rassemblement ce n’est donc pas la performance qui est d’abord recherché, mais la satisfaction de faire revivre un bateau que l’on juge exceptionnel, ou qui a une histoire qui vous est chère.
L’amateur occasionnel de ce genre d’évènement peut retrouver des sensations ou des absences de sensation d’autrefois et mesurer la chance qu’il a de naviguer sur des bateaux plus évolutifs en savourant  ainsi les progrès de l’architecture navale.
Ce fut le cas de quelques barreurs de vauriens un peu dépités par leur robuste lenteur dans les virements de bords.
Qu’importe, après tout, la vitesse et les sensations n’étaient pas vraiment le but du jeu. Les 4 manches furent âprement disputées sans incidents notables, excepté quelques échouages.
Les tentatives de spi furent rarement payantes sur des bords un peu courts avec des équipages dont l’avenir olympique appartenait au passé.
Les jeunes équipiers étaient très étonnés par ces vieilles carènes : « comment que j’avancerais avec mon Open Bic » me suggéra Maël, et « comment ça se fait qu’il n’y a pas de caissons ? » à propos du Vaurien.
De mon côté j’avais parfois l’impression de vivre au ralenti dans  un remake « de retour vers le futur » dans une version régatière.
Le vaurien a son caractère, il n’aime pas être gité, il n’aime pas qu’au près le bout de sa bôme soit ailleurs  qu’au coin du tableau arrière, il n’aime pas les virements de bord et les dessalages, il ne donne des sensations qu’au rappel dans la brise, et heureusement il y en eu un peu  dans la dernière manche.
Et les frettois dans tout ça, me direz-vous ? François Maréchal et Julie se classent 9emes en Mousse, François Perche  et  Maël Mignot 11emes en Vaurien et notre super star frettoise Jean Paul Chrismann rafle la première place en Yole OK.
Et l’on discuta longuement entre passionnés après les résultats de cette épreuve originale qui se révéla être un joli succès…..

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